Les déserteurs. 3. Le temps qu’il nous reste

Ils et elles sont un certain nombre, aujourd’hui, à ne plus trouver de sens à leurs études ou à leur métier. Ils choisissent donc, quand ils en ont la possibilité, de « déserter », à l’image de ces étudiants d’AgroParisTech dont le bref mais magistral discours de fin d’étude a connu un retentissement immense : ils y proclamaient leur projet de se détourner de l’agro-industrie à laquelle les destinait leur prestigieux diplôme, pour bifurquer vers la pratique d’une agriculture ou d’autres activités respectueuses du vivant (https://www.youtube.com/watch?v=SUOVOC2Kd50). Certains de ces étudiants sont venus s’installer dans le Tarn.
L’écoute de cette semaine est tirée du podcast « Au revoir président », créé par un ancien cadre dirigeant d’entreprise à destination d’autres cadres dirigeants qui aspirent, pour une raison ou une autre, à changer de vie professionnelle (ils deviennent qui ébéniste, qui réflexologue, etc.). L’animateur dialogue avec Laure Noualhat, ancienne journaliste à Libération (dans le service écologie-environnement). À la suite d’un burn-out au début des années 2010, elle a quitté le journal et Paris pour s’installer à Joigny, dans l’Yonne. Cette expérience et les enquêtes qu’elle a menées sur d’autres bifurqueurs ont donné lieu à un livre, Bifurquer par temps incertains (2023). Dans ce podcast, elle raconte la bifurcation avec une énergie et aussi une lucidité bluffantes :
podcast.ausha.co/au-revoir-president/expertise-10